Au quotidien, un employeur est souvent confronté aux demandes d’augmentation de salaire de ses salariés. Il faut dire qu’à l’heure où la France connaît une inflation importante, le montant des salaires est devenu un argument de poids pour garder le personnel motivé. Si de plus en plus d’entreprises rencontrent des difficultés pour recruter, c’est notamment à cause des salaires qui ne sont pas jugés assez élevés par les candidats potentiels. Vous l’aurez compris, le sujet est donc sensible, mais pour autant, un employeur n’a pas toujours la possibilité d’accorder une augmentation de salaire à son salarié.
Alors, dans ce cas de figure, comment motiver un refus sans altérer la motivation du collaborateur ? Quels sont les arguments à lui opposer pour donner une réponse négative sans instaurer un malaise au sein de la relation de travail ? C’est ce que nous allons voir.
Refus d’une augmentation de salaire : utiliser les bons arguments
Tout refus d’une augmentation de salaire doit être présenté sous le meilleur jour possible. En effet, il n’y a pas pire situation qu’une réponse négative arbitraire, qui ne se base sur aucun argument, si l’on souhaite éviter de toucher la motivation du salarié et ses potentielles performances au travail.
Attention, utiliser les bons arguments ne signifie pas que le collaborateur ne sera pas déçu. Une telle réaction est tout à fait légitime. Cependant, un refus justifié est toujours mieux accueilli par un salarié.
Parmi les arguments qui peuvent justifier un refus d’augmentation de salaire, on retrouve évidemment les performances du membre du personnel concerné. Si ces dernières sont jugées insuffisantes, à juste titre, il est impératif de lui en faire part pour expliquer la réponse négative. Bien sûr, le discours du manager doit rester bienveillant, y compris dans ce cas de figure. De même, si les objectifs que le collaborateur s’était fixés, en accord avec l’entreprise, n’ont pas été atteints, cela peut devenir un argument de plus au refus de l’augmentation de salaire. Enfin, le contexte économique et financier est lui aussi l’une des raisons qui justifient ce type de décision.
Dans tous les cas, les arguments donnés par le manager ou l’employeur doivent être concrets et factuels.
Refus d’une augmentation de salaire : dialoguer avec le salarié
Le refus d’une augmentation de salaire passe inévitablement par un dialogue avec le salarié, et ce, pour conserver des relations professionnelles saines et basées sur la confiance. Il ne faut donc pas commettre l’erreur de laisser le collaborateur dans le flou sur sa situation.
De la même façon, un manque d’explication ou d’arguments ne ferait que générer de la colère et de la frustration. Multipliées par le nombre de salariés susceptibles de demander une augmentation de salaire, de telles conséquences seraient désastreuses pour les performances de l’entreprise. Ainsi, tout refus doit être englobé dans un discours bienveillant, qui reconnaît les efforts fournis et les encourage pour potentiellement obtenir une future augmentation de salaire. Le salarié doit se sentir valorisé par son patron.
Et si malgré toutes ces précautions, le collaborateur accepte mal le refus d’augmentation de salaire, il reste possible de lui proposer une alternative, comme une évolution de poste ou un avantage en nature. L’essentiel est de lui démontrer toute la considération que lui porte l’entreprise.